Frères ou inconnus? [ft. Alexander]

Frères ou inconnus?

Raphaël & Alexander de Cambridge

Dépression totale. Andrew était parti du palais, tandis que moi... Je demeurais là, sans sortir de ma chambre et renvoyait qui voulait entrer prétextant que je ne me sentais pas très bien et que j'avais besoin de repos. J'étais triste, frustré et tant d'autres ondes négatives qui faisait rage en moi. Je n'avais plus envie de manger, de sortir ou même de bien m'habiller, moi qui aimait être présentables absolument tout le temps c'était un comble.

Je ne pensais pas sortir, en aucun cas. Mais quelque chose ou plutôt quelqu'un m'avait "forcé" à sortir de mon cocon que je m'étais forgé. Pas mes parents, pas d'autres gardes du corps, ni Charlotte. Mais ce fut Alexander qui s'était présenté ce matin assez tôt. Sa requête m'avait interpellé, il voulait que je l'accompagne chez le tailleur qui nous fournissait nos costumes pour les changer pour les prochaines cérémonies, comme son mariage par exemple. Je me souviens de l'avoir fusillé du regard, car c'était en parti de sa faute que mon couple avec Andrew avait capoté. Et me souvenir de ça me faisait encore plus de mal, mais je n'avais rien montré, merci ces années de faux semblants à masquer mon homosexualité.

Je m'étais alors retrouvé en début d'après-midi sur la route en train de regarder par la fenêtre de la voiture. Mon frère était à côté de moi, mais je ne le regardais pas; je n'en avais pas envie, ni la force. Mon esprit était encore tourmenté par la conversation que j'avais eu par sms avec mon garde du corps et depuis je ne l'avais pas vu depuis.
Pour revenir à la demande d'Alexander je me demandais alors pourquoi cela lui était venu soudainement et pourquoi il n'avait pas demandé à Charlotte. Ils étaient jumeaux et leur relation était mille fois plus fusionnelle qu'avec moi...

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FRÈRES OU INCONNUS ?

Plusieurs jours sont passés depuis qu'Andrew a décidé de quitter le palais après avoir donné sa démission et si cela continue de faire bizarre à Alexander, il ose à peine imaginer ce que ce doit être pour son jeune frère. Après la promotion qu'il avait donné au garde du corps, le faisant devenir celui personnel de Raphaël, les deux hommes avaient probablement du créer un lien assez spécial ; bien au-delà de celui d'un prince avec un simple protecteur. Lorsque l'on est forcé de passer vingt heures sur vingt-quatre avec une personne au bas mot, il ne peut en être autrement. Et puis on ne peut pas dire que le comportement de Raphaël depuis son départ soit pour rassurer Alexander : il sortait à peine de sa chambre, ne mangeait quasiment rien des plateaux qui lui étaient apportés. Quelques temps durant le futur roi avait hésité sur la démarche à suivre, à savoir : s'il devait aller parler à son frère ou lui laisser l'espace et le temps de panser ses blessures. Ils n'avaient malheureusement jamais été aussi proches que l'étaient Alexander et Charlotte ou encore Charlotte et Raphaël. Pendant bien des années, cette dernière avait généralement fait office de pont entre ses deux frères mais aujourd'hui la situation avait assez duré. Alexander ne voulait plus avoir besoin de passer par sa jumelle pour en savoir plus sur leur petit frère. Il ne voulait plus hésiter sur ce qu'il pouvait lui dire ou non, les sujets à aborder ou pas. Parce que les libertés qu'il s'autorisait avec Raphaël étaient moindres en comparaison de celles dont il faisait preuve avec Charlotte.

Ne sachant cependant comment s'y prendre – c'était une nouveauté pour lui – il s'était présenté à Raphaël tôt dans la matinée lui demandant de l'accompagner chez le tailleur. Ainsi il lui laissait une porte de sortie, bien que minime certes, s'il ne voulait vraiment pas y aller. Et puis contre toute attente il avait présenté la situation de telle sorte à ce que cela donne l'impression que Raphaël lui rendait un service et non pas l'inverse même si c'était effectivement Alexander qui voulait lui venir en secours. Même si l'idée n'avait sans surprise pas été accueillie à bras grands ouverts, son frère avait accepté, redonnant un peu d'espoir à son aîné quant à l'amélioration de leurs relations. En début d'après-midi ils montèrent tous les deux dans la voiture qui les attendait et avaient pris le chemin de la fameuse boutique qu'affectionnait tout particulièrement la couronne depuis plusieurs années. Les débuts furent laborieux : plusieurs fois Alexander tenta de prendre la parole pour amorcer les choses mais se rétracta, jugeant que c'était en réalité une mauvaise idée et que sa maladresse finirait par fermer complètement Raphaël. Ce n'est que plusieurs minutes plus tard qu'il prit son courage à deux mains pour briser le silence qui ne semblait déranger que l'un d'eux : « Je suis content que tu sois là. » Il avait alors tourné la tête vers lui, souriant à demi. Il marchait toujours sur des œufs. « Charlotte dit que mes goûts ne valent pas grand chose... Mais elle me fait toujours essayer des trucs trop serrés qui me font ressembler à un danseur étoile. » Ce n'était ni complètement vrai ni complètement faux et avec un peu de chance, cela suffirait à faire apparaître ne serait-ce qu'un sourire sur les lèvres de son frère.

@Raphaël de Cambridge

claude gueuse

Frères ou inconnus?

Raphaël & Alexander de Cambridge

J'étais vissé dans cette voiture, le regard dans le flou mais semblant pointé hors du véhicule. Je ne pense pas à grand chose, non juste les messages d'Andrew, ces messages qui m'ont séparé de lui, qui ont brisé mon coeur en milles morceaux... J'avais en réalité envie de pleurer à chaud de larmes, de crier, de tout envoyer balader et de partir loin d'ici; bien sûr je ne pouvais pas le faire... Est-ce que si je partais loin Andrew essayerait de me retrouver? Non, je ne devais plus être si naïf... Mais mes pensées furent interrompues par la voix d'Alexander. Je me tourna alors pour le regarder tout en affichant un de ses faux sourires dont j'ai le secret.Que je haïssais savoir en faire, mais bon je me devais de lui répondre. Certes j'étais quand même assez content d'être avec lui mais... C'était tout de même étrange pour moi au vue de notre relation... Notre lien si proche mais si distant à la fois pour des frères.
Mais bien évidemment j'écoutais les mots de mon grand frère et je ne pus me retenir d'émettre un petit rire bref de surprise.

Il te faut juste les conseils d'un homme. Et sois certain que ce n'est pas parce que je suis ton frère que je vais me retenir de critiquer ce que tu vas porter.

C'était à demi-faux, à demi-vrai. J'étais bien trop honnête mais bon je ne pouvais pas dire des méchancetés à Alexander tout de même.
Puis après un petit trajet la voiture s'arrête devant le tailleur et nous y entrons tous les deux. Nous sommes accueillis par le gérant qui nous emmène dans une pièce privé, gardé par deux autres gardes.

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